Etre le troisième fils d’une famille noble a ses défauts et ses avantages. Tout d’abord vous êtes un cadeau parfois inattendu voir inespéré. C’est ce que ma mère m’avait toujours dit à propos de ma naissance. Après des jumeaux nés peu de temps après l’élection de mon père, James pennyworth, en tant que directeur du département de la justice magique, mes parents ne s’attendaient pas à voir un autre enfant débarquer aussi vite. Malheureusement pour ma mère qui aurait aimé avoir une fille, voilà qu’un autre garçon voyait le jour. Elle m’avouera plus tard que c’est la raison pourquoi elle avait longtemps laisser mes cheveux longs. Enfin jusqu’à ce que mon père me les fassent couper. Après tout un homme se doit d’être soigner n’est-ce pas?

Ce fut donc dans le courant de l’année 1874 que je vis le jour au sein comme je le sous-entendais d’une famille aimante, mais stricte sur les traditions. Bien que je sois moins assailli par mon père que mes deux frères ainés, mon enfance fut des plus classique entre Londres et l’Ecosse. Une enfance que je partageais plus tard avec le quatrième fils des Pennyworth. Une enfance que ma mère remplit entre deux cours par des livres d’aventures où dragons et chimères se côtoyaient. Un enfance où on osa me mettre un crayon dans la main, avant que je ne puisse être capable de pouvoirs magiques.

En parlant de pouvoir magiques justement, ce fut encore une fois peu après les jumeaux que ceux-ci firent leur apparition. Eternel médaille de bronze et point le favori d’un parent, la chimère qui prit vie depuis un de mes dessins ne fut apprécié dans un premier temps que par moi-même. Jusqu’à ce que celle-ci ne brule les cheveux de mon frère ainé qui était dans la même pièce. Mon père fut très en colère et à la fois soulagé que mes pouvoirs se déclarent. Ne manquerait plus que je sois un cracmol. Imaginez si un Pennyworth, famille ducale depuis cinq générations, accueillait un cracmol. Mon père aurait été déshonoré. Pourtant, un des plus précieux amis que je me fis sur mes voyages, fut un cracmol.

Poudlard. Eldorado de mon coeur d’enfant. Un endroit où on m’apprendrait plus que je ne l’aurai imaginé. Certes, je vivais dans l’ombre des jumeaux Pennyworth comme d’habitude, mais cela ne me perturba pas plus que cela. Au contraire, fier Serdaigle, je ne cherchais pas la célébrité mais la connaissance. C’est ce que remarqua le choixpeau à peine poser sur ma tête. Et parmi les bleus, je me sentais enfin considéré comme un égal et non un enfant particulier. Car c’était ce que j’étais. Un enfant particulier.

Les années passèrent. Mon cadet nous rejoint, restant plus dans les pattes de mes ainés qu’à mes cotés, sauf pendant les périodes de revisions. À ce moment là, j’existais à nouveau. Pourtant, loin des parents, la dynamique changeait. Nous étions dans une competition certes, mais plus amusante. Plus taquine. Des expériences que je relatais dans mes journaux et que je relate toujours aujourd’hui.

J’eus droit à l’adolescence cachée, solitaire, peu sollicité. Après tout que faire d’un troisième fils? Je me passionnais encore et toujours pour les créatures magiques, les dessinant quand j’en avais l’occasion, m’appuyant sur des livres ou sur la réalité. J’apprenais langues et cultures. Et dans ma tête, je me sentais prêt petit à petit à voyager. J’étudiais ardemment jusqu’à mes aspics où le choix fut à faire; quelle voie pour les études supérieures? La magizoologie ou le journalisme? L’idée d’être reporter et de partager mes expériences à travers un journal semblait plus abordable. Ma mère avait souvent raconté qu’elle aurait opté pour une option similaire plus jeune, alors voilà le fait acte. Une chose que mon père encore une fois eu de la peine à accepter.

Il fallut finalement rentrer dans le monde. Certes, mon mariage était moins important que les autres, mais ma mère était claire: épouse je trouverai, famille j’honorerai. Et même si j’étais le troisième fils, l’heritage était présent. Mais en avais-je vraiment envie? Ma soif de voyage vint plus rapidement qu’attendue et me voilà à profiter d’occasions pour parcourir le monde. L’adolescent était devenu homme. L’inde, les Amériques…La vie bohème que je vivais devenait en adéquation avec mon être intérieur.

Aujourd’hui, me revoilà de retour pour une autre année d’études. Cependant, mes parents semblent avoir des plans bien ficelés.